Bienvenue à Ciel.
Sous les ifs noirs qui les abritent,
Les hiboux se tiennent rangés,
Ainsi que des dieux étrangers,
Dardant leur oeil rouge. Ils méditent.
✘ Nom : Ciel.
✘ Surnom : La Gamine. L'Enfant. La Sirène.
✘ Age de mort : A peine une poignée de minutes.
✘ Scenario de la mort : Décès survenu à l'aube d'un matin de printemps. Ciel est un louveteau mort-né.
✘ Sexe : Féminin.
✘ Clan : Parias.
✘ Grade : Louveteau.
✘ Pouvoir : Possède un hurlement mélodieux ayant la capacité de charmer quiconque l'entend. Celui qui perçoit ce chant est irrésistiblement attiré par Ciel.
✘ Défaut du pouvoir : Sa durée est toujours courte. Il est impossible pour Ciel de hurler plus de quelques minutes. De plus, une fois sa voix éteinte, le charme se rompt.
✘ Type du pouvoir : Contrôle.
✘ Source original de votre kit : Naora pour la signature. Balrog pour le (futur) avatar - merci à elles ! (je sais que l'image actuelle de la présentation n'est pas correcte, mais je la changerai dès que j'aurai un avatar)
✘ Physique : Pour l'instant boule de poils noire possédant le charme enfantin des créatures duveteuses et rondes, Ciel perdra en grandissant cette apparence mignonne et naïve. Devenue une jeune louve, elle offrira une silhouette donnant une impression de faiblesse et suscitant la pitié. Son corps maigre perché sur des pattes graciles la rendra peu attirante. Son museau s'allongera, sa fourrure prendra une teinte indécise de noir, de brun foncé et - ça et là - de gris cendré. Son pelage n'aura pas l'éclat agréable des êtres bien nourris et heureux. Sa figure et ses flancs se creuseront. Son visage arborera une expression froide et austère. Ses yeux, qui, pour le moment, sont du bleu laiteux des bébés ; deviendront ambrés, luiront d'une lueur qui sera certainement interprétée comme sournoise et mauvaise.
Un pli dur tordra la gueule, durcissant cette face déjà enlaidie par les minces bois de chevreuil qui pointeront sur le front. Sans grâce, Ciel n'aura d'élégance que lorsqu'elle hurlera à la mort, la tête renversée en arrière, semblable au cerf qui brame. Car, aussi laid soit son corps, sa voix sera mélodieuse, suave et chaude, et son chant attirant comme celui d'une sirène.
✘ Caractère : Enfant, Ciel préférera assez rapidement la solitude à la vie en société. Il sera fréquent de la voir s'amuser seule, parlant à elle-même. Des amis imaginaires peupleront son univers, et son affection ira plus souvent à eux qu'à ses congénères réels. Intelligente et perspicace, Ciel gagnera vite de l'autonomie et une capacité à raisonner par elle-même. Bien évidemment, elle sera toujours influencée par son milieu, et accordera du crédit aux opinions d'autrui. Sarcastique et souvent amère, Ciel ne sera guère réputée pour être une personne cordiale et aimable. Appréciant observer son environnement, en tirer des conclusions, Ciel deviendra quelqu'un de sceptique. Sans doute beaucoup trop.
Son cynisme, son air quelquefois blasé, désillusionné ; sa petite taille, sa maigreur et sa laideur la rendront peu appréciée. Au fur et à mesure que son existence se déroulera, Ciel sera reléguée au rang d'oméga. Contestataire, aigre, elle verra probablement les autres se méfier d'elle, et se retrouvera peut-être exclue - voire abattue - du groupe pour son désir d'indépendance et son respect relatif de l'autorité.
A moins qu'elle ne modifie son comportement, mais cela est peu envisageable.
✘ Histoire : La louve grise et le loup gris se connaissaient depuis leur plus jeune âge. Ils étaient issus de la même tribu, la meute des Plaines, avaient grandi ensemble, joué ensemble, s'étaient disputés et réconciliés ensemble, de nombreuses fois. Ils étaient tous les deux jeunes, aventuriers, solides, grands. Ils aimaient la vie en société, étaient simples, se contentaient de peu. Ils vénéraient la Lune, aimaient leurs dominants, chassaient pour leur groupe. Bientôt, leur implication dans la vie de tribu, leur bonne réputation, leur situation stable portèrent leurs fruits, et les dominants des Plaines, satisfaits d'eux, les nommèrent couple bêta de la meute. La louve grise et le loup gris en furent très flattés. Ils prirent leur rôle à coeur, gérèrent les tâches que l'on leur confiait de leur mieux. Ils menèrent des chasses, guidèrent leurs compagnons de meute sur le chemin de guerre lorsqu'une tribu rivale essaya de s'emparer de leurs terres - et en sortirent victorieux, sans grosses pertes de vies.
Lorsqu'ils atteignirent l'âge de cinq ans, la louve grise et le loup gris obtinrent de leurs dominants l'autorisation de se reproduire. Il fallait du sang neuf à la tribu, les alphas étaient vieux. Le couple en fut enchanté, ils allaient avoir leurs propres enfants ! Et, rapidement, le ventre de la louve grise devint rebondi. La grossesse se passa bien, si ce n'est que l'hiver persistait à l'extérieur, que la famine guettait, que les corps s'amaigrissaient. La future mère restait souvent à la tanière, pour ménager ses forces, attendant de son compagnon et de ses subalternes une lichette de viande rouge.
Lorsque enfin le printemps perça, la meute des Plaines fut soulagée. Le gibier revint, et comme pour saluer ce nouveau temps d'abondance, la louve grise ressentit les premières douleurs de l'enfantement. Elle mit bas sans trop de souffrance deux louveteaux, aussi gris que leurs parents. Hélas, le troisième bébé fut plus difficile à mettre au monde. La mère, épuisée, assistée par deux autres louves, haleta, cria, poussa : mais le louveteau refusait de paraître.
Quand enfin il naquit, les deux louves qui veillaient sur la mère virent qu'il était mort. C'était une petite louve noire. La mère insista pour que l'on n'en dise rien au père, et pour qu'elle enterre elle-même la pauvre créature. Une fois quelques forces recouvrées, elle s'élança au-dehors, creusa une tombe, et une fois celle-ci refermée, poussa un long hurlement déchirant, sublime, qui fit frissonner tous les êtres qui l'entendirent. C'était le pleur de la mère qui perd un petit, une douleur qui jamais ne cessera entièrement.
La boule de poils noire eut pour première sensation celle d'un loup qui la prenait doucement, de façon maternelle, par la peau du cou, pour l'amener en terres Parias où Muse devait la découvrir.