Ca y était, Naora était sur une piste, elle le sentait. Suivre un Riverhaven l’avait finalement bien servi et intérieurement elle remerciait Kaan qui l’avait involontairement guidé jusqu’ici. Quand elle fut quasi certaine d’être enfin arrivé dans le territoire inconnu, la louve au pelage de neige s’éloigna discrètement du grand male pour continuer ses recherches de son côté. Par ici, l’agitation se faisait beaucoup plus ressentir. Visiblement, ils étaient nombreux à être sur le coup et ce n’était pas pour ravir la femelle. Elle sentait la situation oppressante et n’appréciait pas vraiment être entouré d’autant d’ennemi en même temps. Même si le moment n’était pas au combat, on ne pouvait être sûr de rien et Naora n’aiment pas ça. Instinctivement, elle cherche du regard des connaissances qui pourrait assurer ses arrières et venir à son aide en cas de besoin. En observant autour d’elle méticuleusement, la lupine aux yeux clairs ne tarda pas à apercevoir certains de ses amis proche comme Nymeria, la nymphe des eaux, et Muse, le male au crane sur la tête. Pour avoir fait plusieurs missions en leur compagnie, Naora avait une totale confiance en eux et savait qu’elle pouvait compter sur eux en cas de problème. Peu après, elle aperçue son alpha, Zephyra. Cela ne surpris guère la louve. Elle aussi devait avoir trouvé la terre. Désormais, il fallait la conquérir. Pour ce faire, il fallait aller plus avant, gagner du terrain, imprégner son odeur et dans le pire des cas, se battre. Naora aimerait que la dernière solution soit évitée mais si cela était nécessaire, elle serait évidemment de la partie, prête à tout pour vaincre. Pour autant, dans ses combats, il n’était pour le moment jamais arrivé que la guérisseuse ait à tuer son adversaire. Elle préférait de loin mettre chaos son ennemi ou lui faire suffisamment peur pour qu’il prenne la fuite. Cela permettait d’épargner une vie et de se faire une sacrée réputation en plus de cela.


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Naora secoua vivement la tête pour balayer ses pensées inutiles qui fusaient sans qu’elle sache vraiment pourquoi. Naora préféra rester à proximité de ses compagnons parias. Après tout, l’union fait la force. Tout en gardant une petite distance, elle fit un signe de têtes à certains de ses congénères comme pour leur signifier qu’ils allaient faire équipe pour explorer plus avant cette étrange terre. La guérisseuse au pelage de neige ne mit pas longtemps à se rendre compte du phénomène surprenant que ce lieu provoquait. Une sensation qu’elle n’avait jamais ressentie. Une impression de puissance. Son pouvoir semblait s’agiter, bouillonner en elle. On pouvait d’ailleurs sans mal voir quelques éclats de givres se former à la surface de son pelage, se mêlant subtilement aux poils brillants de la louve. Elle ne l’avait pas contrôlé. C’est comme si son don avait besoin de s’extérioriser, de dégager de la pression comme un volcan sur le point d’entrer en éruption. Mais cela n’était point du tout désagréable, bien au contraire. C’était plaisant. Naora se sentait capable de tout. Elle débordait d’énergie et avant besoin de l’évacuer. Voulant confirmer sa théorie, elle tenta un exercice auquel elle s’adonnait pour s’entrainer. Non pas une attaque mais plutôt une création artistique. C’était un travail de grande précision et c’était parfait pour calibrer et équilibrer sa puissance. Alors elle prit comme base un petit buisson en face d’elle. De ses pattes se forma de la glace qui avançait à vive allure vers la plante. Bien vite, cette dernière fut entièrement gelée. De là, la lupine fit grandir par la matière gelée ce végétal. Elle forma des branches, des feuilles puis des fleurs. Tout cela en givre. Puis elle devait faire des choses de petites tailles à la forme particulière, plus l’exercice lui demandait de la concentration. D’ordinaire, elle ne réussissait jamais entièrement celui-ci et sa sculpture de glace finissait par s’effondrer sur elle-même à cause d’un défaut de construction si l’on peut dire.


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