event : guerre de territoire

« Slicing, as-tu trouvé quelque chose ? »

Je ne pus me retenir d'écarquiller grand les yeux et de me redresser, oubliant ma pseudo soumission face à la louve reine. Moi qui la prenait pour une grande souveraine, une personne pleine de bonnes qualités et de bons sens, voilà qui descendait en moi son image dans mon estime. Pas même un salut, pas un signe de tête.  Elle n'avait même pas pris la peine de répondre à ma question. Cela ne lui ressemblait guère et pourtant, je m'en sentis affecté comme si l'on m'eut planter des crochets de venin dans le dos. Elle qui s'était toujours montré respectueuse et royale. Voilà qu'elle semblait paniquer à l'idée de ne pas trouver cette nouvelle terre. Je lâche un long soupir et déplore un non de la tête. Je n'ai rien trouvé. Malheureusement, il faut croire que le rang d'esclave m'a un peu ramolli. Pourtant, je ne me trouve pas si mal en point que cela. Certes, mes côtés pointent et se voit malgré l'épaisseur de ma peau et de mon pelage, mais je tiens encore debout. Et je ne suis pas prête de mourir. Loin de là. Un peu déçue par la reine, je décide de partir. Je ne veux plus de sa compagnie. Si elle est dans cet état second, elle peut bien se garder de voyager avec moi. Voilà que le coup du sort m'est favorable.

« Je serai par là, si jamais ... Cherchez de votre côté, et n'oubliez pas de rester vigilant face à ces Parias ... Il peut y en avoir partout, je les sens d'ici. Attention à eux, ils sont coriaces. Surtout Zephyra. »

Puis, sans attendre un signe d'approbation de ma part, la louve blanche fila en dessous des arbres, dans les fourrées. Laissée là comme une cruche, comme un objet, je reste un moment immobile, bouche bée. L'attitude de la reine me consterne. Je ne pensais pas la voir un jour dans un pareil état d'excitation. Faisant un demi-tour, je pars dans mon coin. Je laisse mes pattes faire tout le boulot, je me contente d'observer le paysage. La truffe en l'air, j'hume la moindre particule d'air. Je souhaite trouver ce territoire. Il le faut. J'ai tout de même un honneur à préserver. Et puis, je ne suis pas une ratée. Je vaux beaucoup mieux que Balrog et je suis certaine que cet idiot de première l'a déjà trouvé. Que le diable m'emporte si je n'arrive à mettre la patte sur cette terre promise !

 

event : guerre de territoire

J'trouve pas et ça me gonfle. Je décide de rebrousser chemin. J'suis vraiment une ratée. Faudrait peut-être que je me rende à l'évidence. Je suis peut-être cette bonne à rien que décrit si souvent Balrog. Si je suis incapable de trouver un fichue terre. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de moi. Légèrement en colère, je pousse un grognement inaudible qui fait néanmoins vibrer a gorge. Je lance un long soupir, puis essayant de me servir de ma truffe, je cherche vers où est partie Sparkling Moon. Non je ne m'abaisserais pas à la suivre. Au contraire, je vais tout faire pour l'éviter. Je n'ai aucun mal à trouver la piste de la meneuse, l'odeur est encore fraîche. Je tourne la tête à gauche et décide de m'enfoncer à cet endroit dans les bois. Si je ne trouve pas par là, dans quelques minutes, il sera peut-être trop tard. Et si les parias étaient comme certains le disaient dans la concurrence, j'osais espéré que ces derniers trouveront le moyen de prendre cette terre. Au fond, j'm'en fiche de ce bout de terrain moi. Il n'a aucune valeur pour moi. De toute façon, on ne me donne que des charges d'esclaves, on ne me demande jamais de me promener sur les terres. Balrog n'est pas d'une telle bonté. Mes crocs se resserrent sur le bâton à la pensée du loup. Soudain, sans que je puisse contrôler quoi que ce soit, ce dernier se change en métal. Je sais que je n'ai le droit de le maintenir que très peu de temps. Je décide donc de la poser rapidement au sol. Ma gueule à déjà assez souffert comme cela. Ma langue, en même temps que cette pensée me vient, passe délicatement sur les coupures encore fraîches ou anciennes, qui couturent ma gueule. Je suis ainsi obligée de stopper ma progression. Je n'avais plus qu'à attendre que mon pouvoir cesse de fonctionner pour que je puisse récupérer mon bout de bois. Cela mettant un peu de temps, j'entrepris de scruter le lieu dans lequel je me trouvais.

 

EVENT N°1 :

Guerre de territoire.

(J'ai pris la fiche sur le sujet de la banque de fiche, en espérant qu'il n'y a pas d'problèmes !)

L'agitation avait fini par tirer Alistair de son trou. Ça l'agaçait plus qu'autre chose, mais voyons les choses comme elles l'étaient. C'était une belle opportunité. S'il trouvait ce fameux territoire – il n'avait même pas besoin d'être présent plus que ça pour savoir de quoi il en retournait – on lui ficherait la paix pendant un moment. Alors il pourrait retourner vagabonder comme bon lui semblait. Décidément, ce plan lui plaisait. Ainsi il se retrouvait à rôder aux alentours de la clairière des chasseurs. Il n'aimait pas cet endroit, c'était trop près du Royaume, un lieu qu'il méprisait plus ou moins. Alors se trouver ici, avec autant de loups... Notre loup noir au pelage constamment ébouriffé et sale s'en trouvait aux combles de la joie, vraiment. Mais bon, il pouvait déjà sentir les effluves de nombreux parias, donc il devrait pouvoir se fondre dans la masse, tout en menant ses recherches de son propre côté afin d'éviter les autres. Il ne manquerait plus qu'il tombe sur un autre lupin, tiens. Ses longues pattes ne tardèrent pas à fouler la douce herbe de la clairière. C'était typiquement le genre de décor qu'il n'appréciait pas. Tout était trop... parfait. Pour peu ça lui donnerait la nausée. Enfin, maintenant qu'il s'y trouvait, il n'allait pas faire marche arrière. Pas sans avoir cherché un minimum, et, si ses recherches s'avéraient infructueuses, là alors il pourra repartir comme s'il n'était jamais venu. C'était qu'il n'avait pas que ça à faire, même si l'idée d'un nouveau territoire s'annonçait alléchante. Il agita légèrement la tête avant de se gratter avec nonchalance à l'aide de ses cornes de bouc. C'était qu'elles pouvaient être pratiques parfois, en dehors des combats, bien sûr. Ses orbes émeraudes glissèrent sur les alentours, à l'affût de la moindre trace tandis qu'il progressait sur l'étendue de verdure. Il devrait être tout seul, parfait. Néanmoins, ça ne l'empêchait pas de calculer mentalement les différentes probabilités qui pouvaient s'offrir à lui. Il aimait bien calculer, sentir son cerveau fonctionner à plein régime pour lui apporter des réponses presque immédiatement. C'était définitivement le pied. Pour le moment, c'était surtout sur les probabilités de croiser un autre loup, qu'il soit ennemi ou allié. Et au fond, il calculait surtout la moyenne de temps qu'il pourrait passer à se la couler douce avant qu'on ne lui donne une nouvelle mission. Mission qu'il ne ferait pas avant un certain temps, bien entendu, mais cela restait une obligation qu'il allait devoir se coltiner un jour où l'autre. Magnifique. Vraiment.
Quoiqu'il en soit, il fallait qu'il cherche maintenant, fini la flemmardise, aller. Alors autant s'y mettre. Pointant ses oreilles vers l'avant pour guetter le moindre son, le crocheteur trottait la tête vers le sol à la recherche d'une effluve qui lui était inconnue. Puis avec de la chance il tomberait bien sur ce fichu territoire, non? Le plus tôt ce sera fini, le plus tôt il pourrait retourner à sa douce solitude.

event : guerre de territoire

Mes yeux fouillèrent de fond en comble le lieu qui s'étendait devant mes yeux. Un long soupir sorti de ma gueule. Pourquoi est-ce que lieu était un lieu que je connaissais ? Pourquoi est-ce que je ne tombais pas sur le lieu que je cherchais ? Un grognement de désespoir monta dans ma gorge, mais avant qu'il ne puisse s'échapper, je le réprimais. Mon coeur accéléra et ma colère fusa lorsque j'imaginais Balrog au lieu dit. Je l'imaginais avec son large sourire sur le coin de la gueule. Je l'imaginais également revenir du lieu et me narguer de l'avoir vu, me donner main et maintes réprimandes, me rabaisser à ce que je semblais être. Mes crocs se resserrèrent dans le vide et un jappement de rage échappa de ma gueule. Mes yeux fixèrent intensément les yeux, à la recherche d'un indice du passage d'un autre loup ou bien d'un changement de territoire. Rien ne semblait changer à l'horizon. Les arbres étaient tous similaires. Le paysage monotone me désespérait. Déterminée à trouver réellement ce bout de terre, pour me faire honneur à moi-même plus que pour honorer le royaume de Riverhaven auquel j'étais contrainte d'appartenir, je me rapprochais doucement de mon bâton qui avait repris sa forme de morceau de bois. Mes crocs se resserrèrent sur lui et bientôt, je pus reprendre ma route, mon bâton bien caler en mes crocs. Yeux aux aguets, museau attentif et oreilles vigilantes, je me contentais de mettre une patte devant l'autre, sans négliger aucun de mes sens. Mon museau ne trouva aucune différence sensorielle. Mes oreilles ne furent incapable de repérer ne serait-ce qu'un seul bruit. Et mes yeux n'étaient capables que de voir des arbres, simplement des arbres, tous les mêmes, plus ou moins de la même taille, plus ou moins de la même couleur... N'abandonnant pas pour autant, je décidais de rester concentrer et de poursuivre. Je pris un délicat virage à droite. Et m'enfonçant dans ce coin-ci de la forêt, j'allais fouiller ce morceau de terre, dans l'espoir d'avoir un peu plus de chance.

 

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